Je m’appelle Floriane, j’ai 33 ans et je reviens d’une mobilité européenne d’un an à la Ligue Royale Belge de la Protection des Oiseaux à Bruxelles. En réorientation professionnelle, je me forme pour être soigneuse en faune sauvage non captive et cette opportunité me permettait de gagner de l’expérience, des compétences et des connaissances.
Le centre de soin de la Ligue est à Anderlecht, très proche de Bruxelles. J’ai donc pris soin de pigeons ramier, de hérissons, d’écureuils et de beaucoup, beaucoup de renards ! A mon arrivée en octobre, c’est une période calme : parfait pour s’adapter, se former, apprendre et être curieuse de tout. Et vient le printemps, c’est la haute saison : retour des espèces migratoires, élevage de jeunes orphelins, animaux blessés, en détresse, pas le temps de s’ennuyer et plus besoin d’aller au sport : on court partout, tout le temps.
Cette expérience, elle est riche et intense : le métier de soigneur, c’est un métier de passion. Je n’ai pas compté ni mes heures, ni mon énergie. Il a fallu apprendre à être patiente malgré la fatigue, rigoureuse malgré l’absence de temps. Je suis parfois rentrée épuisée, à me demander si c’était vraiment fait pour moi. Etre loin de chez soi et de ses proches, c’est parfois difficile. Mais loin de chez moi, auprès de ceux qui sont venus vivre la même chose que moi, j’ai crée des liens et trouvé des trésors de gentillesse, de soutien et d’affection.
Puis la saison se finit et on retrouve plus de calme, de temps, d’envie d’améliorer ce qui nous a manqué, d’apprendre plus pour faire mieux. Pour moi c’est la fin de cette expérience, mais j’espère le début de bien d’autres.
Et si c’était à refaire… ? Un million de fois oui, sans aucune hésitation. Pour l’apport professionnel, personnel, pour la découverte du pays si riche et complexe que la Belgique.